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Nouvelle Éco – face à la demande grandissante des consommateurs, la fromagerie corrézienne Duroux se modernise

La laiterie fromagerie Duroux est une entreprise familiale installée à Rilhac Xainterie. Elle veut se moderniser et s’agrandir pour satisfaire la demande de fromages de plus en plus affinés. Elle vient de recevoir 133.000 euros de la Région, notamment pour les travaux de son tunnel d’affinage.

A Rilhac-Xainterie, en Corrèze, la laiterie fromagerie Duroux vient d’obtenir une aide de la Région de 133.000 euros pour moderniser son tunnel d’affinage et ainsi augmenter sa capacité de production. Ce tunnel d’affinage est un ancien tunnel SNCF. “C’est mon grand père Paul, qui l’avait racheté dans les années 80”, raconte Cyprien Duroux, mais près de quatre décennies plus tard, il a besoin un petit coup de jeune.

“Il devenait un petit peu vieillissant et on a décidé effectivement d’entreprendre des investissements. La raison principale, c’est la demande de la part des consommateurs de fromages de plus en plus qualitatifs et donc bien souvent de plus en plus affinés. Et qui plus affiné, dit un _besoin de place supplémentaire_“, poursuit Cyprien Duroux.

L’idée est également de “mettre en avant cet affinage traditionnel, à la main, sur des planches de bois. Et puis nous sommes dans l’AOP Cantal, avec un cahier des charges bien précis qui va évoluer pour passer de 3 mois à 4 mois d’affinage. Donc, qui dit un mois supplémentaire d’affinage dit un besoin de place supplémentaire”.

De la place, potentiellement, il y en a mais il faut l’aménager un peu. Aujourd’hui, le tunnel qui mesure 1,3km est exploité sur 350 mètres. Après les travaux, “on va passer aux alentours de 450 mètres“, rajoute Cyprien Duroux, “donc on augmente petit à petit la place à exploiter“.

Le projet retardé à cause de la crise sanitaire

Ce projet d’agrandissement et de modernisation remonte à 2018-2019. “On avait même commencé à la fin de l’année 2019, mais c’est un projet compliqué dans sa réalisation de par les contraintes du lieu : 100 mètres sous terre terre, un seul accès pour entrer et pour sortir, on ne se croise pas dans le tunnel. Donc, _pas mal de contraintes_. Ça nous a demandé de bien réfléchir en amont. Et ensuite, la crise sanitaire nous plongeant dans pas mal d’incertitudes, on avait freiné notre effort avant de reprendre le dossier à l’automne 2020“.

Un lieu magique, mais pas de visites sur place

Ce lieu atypique dans la montagne peut-il se visiter ? “La contrainte, c’est que c’est aussi avant tout un outil de travail, un outil où on doit respecter les normes d’hygiène. Donc, ça rend la chose très compliquée. Nous ne sommes pas non plus tout le temps sur place. Donc aujourd’hui, l’ouvrir au grand public, non. Par contre, adapter tout ce qu’on peut avoir comme nouvelles technologies avec des photos et peut être aussi, demain, des visites virtuelles via notre site Internet ou sur place dans une boutique, ça oui c’est des choses qu’on a en tête, qu’on réalisera très certainement à la fin de nos travaux“, conclut Cyprien Duroux.